Peintre. Paris 29 mars 1884 - Hôpital Sainte-Anne (Rouen) 8 avril 1936.

Son père avait été nommé à Rouen en 1887 professeur d’histoire naturelle.
Pierre Dumont appartient à l’Ecole de Rouen ville où il expose dès 1906, et où il est l’élève de l’Académie de Joseph Delattre.
Par la suite Pierre Dumont crée le Groupe des XXX, rebaptisé ensuite la “Société Normande de peinture moderne”, dont le président a été Robert Pinchon et qui réunit les membres les plus éminents de cette école : Joseph Delattre, Eugène Tivert, et Maurice Louvrier.
Il peint d’une pâte épaisse pour ainsi dire sculptée, en couleurs très vives voire violentes, un vrai Fauve ; parmi les œuvres de cette époque, ressortent des vues de la cathédrale de Rouen.
Max Goth écrit : “Dans ses compositions, logiquement construites, il voulait que tout soit rigoureusement à son plan, avec son volume. Il demandait à la ligne, plutôt qu’à la dégradation du ton, l’écriture picturale des valeurs”.

Par contre, en 1912, entraîné par Jacques Villon il se tourne vers le Cubisme; il a un atelier au Bateau-Lavoir de 1910 à 1916.
Dumont peint les ponts sur la Seine de Rouen à Paris, et Montmartre (“Sacré-Cœur”, “Maison de Mimi-Pinson”, “Rue des Saules”, “Avenue Junot”).
Il fréquente le Lapin Agile, et passe ses vacances à Saint-Cyr-sur-Morin. Apollinaire le classe parmi “les Cubistes orphiques”, avec Juan Gris, Gleizes, Marcoussis, Lhote, Picabia, Metzinger.
Dumont prend ensuite un atelier au 1, rue d’Orchampt, occupé de nos jours par Vellutini, là il reçoit Picabia et Lhote ; Dumont conserve cet atelier au moins jusqu’en 1923.
On peut aussi le considérer comme un peintre maudit, le succès est arrivé tard, la bonne société de Rouen s’est gaussée de cet avant-gardiste, sa femme le quitte, en emmenant sa petite fille ; enfin en 1927, à l’âge de 43 ans, une hémiplégie le contraint à peindre de la main gauche, la qualité de son œuvre s’en ressent.
Ce sont ces œuvres qui circulent dans le négoce le plus souvent et qui lui donnent une mauvaise réputation.

A partir de 1925, il est domicilié au 86, boulevard des Batignolles, jusqu’en 1932 où il retourne rue d’Orchampt.

Huile sur toile "La Cathédrale de Rouen"

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