Max (Cyprien) Jacob
Max Jacob - La lecture - aquarelle originale - taille 30 x 24 cm
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Peintre, poète, romancier, auteur dramatique et critique . Quimper (Finistère) 11 juillet 1876 - Camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) 5 mars 1944. Après avoir obtenu, en 1894, un accessit de philosophie au Concours Général, il sinscrit à lEcole Coloniale à Paris, quil quitte en 1897 pour entamer une carrière artistique ; lannée suivante, il est licencié en Droit. En 1898-1899, il est critique dart dans la Gazette des Beaux-Arts (selon André Salmon). Cest pour lui loccasion de rencontrer Picasso, lors de sa première exposition en juin 1901, chez Vollard. Il exerce divers travaux, et partage une chambre boulevard Voltaire avec Picasso en 1902. En 1903, il habite 33, boulevard Barbès (fait attesté par une mention au dos dun dessin daté de 1903 Homme et femme attablés, rue Ravignan, dessin fait chez Picasso). Max rencontre André Salmon et Apollinaire, et en 1907 on le retrouve au 7, rue Ravignan, dans une chambre dont le terme finit en octobre 1911. Là, Apollinaire lui présente Braque. Le 22 septembre 1909, il a une vision dans sa chambre du 19, rue Gabrielle qui lamène à se convertir au catholicisme. En 1911, au Bateau-Lavoir, il loue lancien atelier dAndré Salmon et de Pierre Mac Orlan. Picasso illustre deaux-fortes cubistes le Saint-Mathorel écrit par Max Jacob et édité par Kahnweiler. Lété 1913, le voit à Céret avec Braque, Picasso et Juan Gris. En 1914, il est réformé, vit au 17, rue Gabrielle et sert de lien entre ses amis mobilisés. Picasso illustre à leau-forte le Siège de Jérusalem. Le 18 février 1915 baptême de Max Jacob, Picasso est son parrain. Modigliani, en 1916, fait son portrait à Montparnasse. Au théâtre Maubel, rue de lArmée dOrient, il apparaît dans les churs des Mamelles de Tirésias, drame surréaliste de son ami Apollinaire. Il publie, à compte dauteur, le Cornet à dés. En 1919, Pierre Bertin monte une pièce de Max Jacob Ruffian toujours, truand jamais. Renversé par une voiture, il est soigné à lhôpital Lariboisière. En 1921, il quitte la Butte pour se retirer au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire. En 1928, il habite lhôtel Nollet, dans la rue du même nom, où réside déjà le musicien Henri Sauguet, hôtel quil quitte en 1934 pour la rue Duras avec le peintre Pierre Colle. Le 24 février 1944, à 11 heures du matin, il est arrêté comme juif, détenu quatre jours à la prison militaire dOrléans, transféré au camp de Drancy le 28 février, il meurt le 5 mars dune pneumonie.
Cest grâce à Picasso quil a, très jeune, la révélation de lart moderne. Il peint peu à lhuile, surtout à laquarelle et à la gouache, et également avec des techniques mixtes de son cru. Picasso, à qui Max Jacob était profondément dévoué et qui sans doute linfluença, sen est éloigné vers 1912, au grand dam du poète qui écrit ... je nai pas fait de Cubisme...tout çà cest la faute à Picasso. Il faut noter cependant que la source intellectuelle du Cubisme doit quelque chose au poète. André Salmon écrit: Sans trop de préparation selon la tradition, Jacob fut alors comme un peintre du dimanche de haute culture, figure que lon ne retrouvera peut-être plus jamais. Les maladresses de Max Jacob sont à la fois angéliques et de haute intellectualité. Elles correspondent à ces sentiments qui, un jour, le conduiraient à labsolue mysticité. Cest également André Salmon qui signale la première exposition de Max Jacob dans une galerie du boulevard de Clichy, en 1914, et cest lui qui préface le catalogue de lexposition au Grand Palais, organisée par Henri Lapauze.
Rétrospective au Musée de Montmartre du 21 octobre au 12 décembre 1992 ; Commissaire Christian Parisot, coordination artistique Sylvie Buisson avec le soutien de la très active Association des Amis de Max Jacob, présidée par Arlette Albert-Birot, entourée dHélène Henry, Dominique Prédal, et de Henri Dion. Catalogue dexposition.
Catalogue de l'exposition Max Jacob
Catalogue de l'exposition Max Jacob