Francisque POULBOT (1879/1946)


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Dessinateur, peintre.
Saint-Denis 6 février 1879 - Montmartre 16 septembre 1946.
Poulbot, aîné de sept enfants, est issu d’une famille d’instituteurs picards. Etudes médiocres au lycée Rollin (l’actuel Jacques Decour) où il est plus porté à dessiner qu’à étudier. En 1890, la famille est à Saint-Ouen, et le jeune Francisque fréquente les “Fortifs” (ancien mur d’enceinte démantelé dont le périphérique actuel suit le tracé) qui lui fourniront nombre de sujets plus tard, ainsi que le Maquis. Son premier dessin est publié en 1895 dans le “Pêle-Mêle”, l’année suivante il adresse ses croquis à des petites revues. Il renonce aux Beaux-Arts, par timidité. Par contre, il se lie avec Willette et Steinlen, déjà connus. 1898 est l’année où il commence à sortir de l’anonymat, notamment par son reportage illustré de l’affaire de “Fort Chabrol”, qui paraît en 1899 dans le “Gil Blas”. L’année 1900, il rencontre la compagne de toute sa vie Léona, et part au service militaire. Libéré, il s’installe en 1901 à Montmartre pour ne plus le quitter. Ses dessins paraissent régulièrement dans les publications de l’époque, il crée des affiches, et apprend la gravure avec le maître Eugène Delâtre. Avant la première guerre mondiale, il participe au renouveau de la poupée française, qui dominait au XIXe siècle et qui avait été supplantée par les poupées allemandes. Présent en 1907 au Salon des Humoristes. Il se marie en 1914, mobilisé il est réformé en 1915. Dès lors, il met son talent au service de la propagande patriotique.
Après la guerre, déjà célèbre, il sort de la pauvreté et achète une villa dans le Calvados, à Colomby-sur-Thaon, en 1920. L’année 1921 voit la création de la République de Montmartre (déclarée le 11 mai), Poulbot vice-président en sera le principal animateur. Désormais sa vie durant il aidera les Poulbots, ses créatures dessinées qui deviendront presque plus célèbres que leur créateur. Grâce à son action, un dispensaire s’ouvre en 1923 derrière le restaurant de la Pomponnette, rue Lepic mais qui fermera ses portes, faute de moyens, en 1936. Au faîte de sa gloire il s’offre, en 1925, un hôtel particulier construit par Pierre Boudriot, au 13 de la très bourgeoise avenue Junot. Une frise d’enfants décore la façade.
Déjà malade, usé aussi par une intense activité, il reste cloîtré pendant la seconde guerre mondiale durant laquelle il est interdit de publication, il meurt en 1946. On l’enterre au cimetière Nord de Montmartre, entre les tombes de Labiche et de Rochefort.
On dit que Poulbot était gentil, une qualité dont on ne se vante plus guère de nos jours. Pour nombre de montmartrois c’est l’un des symboles de la Butte. Jacqueline Lepechoux a écrit un livre, hommage à Poulbot, paru aux Editions Fus Art. Le Musée de Montmartre a organisé une exposition cataloguée de mars à septembre 1996.

Biographie extraite du Dictionnaire des Peintres à Montmartre.


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