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Certains ouvrages d'Édith-France Lesprit seront disponibles à la vente à partir du 19 Mai. Une affiche a été réalisée à l'occasion de cette exposition. |
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AFFICHE | |
Affiche de l'exposition |
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LIVRES | |
Le royaume des Dieux oubliés Broché |
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Le Banian écarlate Résumé Matthieu Lesage, devenu médecin, s'embarque pour la Thaïlande. Son but : porter secours aux réfugiés. Il va découvrir le drame de tout un peuple. * Reliure : Broché Pour aller plus loin, lire la critique de Sandrine Alexie: Le Cambodge et l'humanitaire Le retrait des Français qui laissèrent la place aux Américains fut suivi d’événements dramatiques dans presque toute la péninsule indochinoise. Le Vietnam et le Laos reçurent plus de bombes américaines que l’Allemagne durant toute la Seconde Guerre Mondiale. De plus, après avoir remporté la victoire, les groupes de guérilla communiste, une fois au pouvoir, se transformèrent en oppresseurs largement plus impitoyables que leurs anciens colonisateurs. Le Cambodge, qui, jusqu’ici, était le pays qui avait le moins souffert de la colonisation devait être celui qui paya le tribut le plus lourd à l’après-colonisation. L’intervention française dans les années 1850 avait permis au roi Ang Duong de préserver son royaume des tentatives d’annexion de la Chine et du Vietnam. En 1863, le Cambodge devint un protectorat français favorisé dans le partage des territoires entre les pays voisins. C’est en restant à l’écart des conflits que le Cambodge devient indépendant en 1953. Le roi Sihanouk, qui abdiqua curieusement en faveur de son père pour devenir Premier Ministre en 1955 essaya de dissoudre le boudhisme dans le socialisme, et tenta de résoudre les problèmes économiques du pays, surtout ceux des paysans écrasés et surendettés par une classe d’usuriers. Entre temps, les Khmers communistes, soutenus par les Viêt Kong voisins, rencontrèrent un certain écho. Enfin la neutralité cambodgienne dans le conflit vietnamien ne plaisait guère aux USA, qui soutinrent un général putschiste, Lon Nol, en 1970. Sihanouk fut détrôné et ses partisans comme les Khmers rouges menèrent une guérilla jusqu’en 1975, quand les Khmers prirent le pouvoir à Pnomh Pen. Appliquant l’idéologie radicale de Leng Sary, les dirigeants du nouveau Kampuchea « démocratique » instaurèrent une des dictatures totalitaires les plus dures du 20ème siècle. Alors que les Nazis avaient tenté l’extermination de certaines races et éléments considérés comme biologiquement «tarés», les Khmers pratiquèrent le génocide de classe en tuant tous les représentants des professions « intellectuelles », en même temps qu’ils tentaient d’éradiquer totalement toute trace du passé culturel cambodgien. L’équivalent d’une Révolution Culturelle maoïste en plus radicale, en somme. En France, où une large frange du monde intellectuel avait soutenu le maoïsme en Chine et la défaite américaine en Indochine en idéalisant un peu trop les partis communistes asiatiques, on assista avec stupeur au phénomène des boat-people fuyant le Cambodge, ces bateaux bondés de réfugiés clandestins, malmenés par les pirates et dans un état sanitaire dramatique. Beaucoup d’ONG humanitaires s’occupèrent de secourir autant que ce pouvait les fugitifs. L’armée vietnamienne intervint en 1979 et peu à peu le Cambodge revint à une normalisation politique. Le Banian écarlate, écrit par Edith Lesprit en 1986 raconte l’histoire croisée d’un jeune Français, Matthieu, qui, ayant fui le Cambodge après la chute de Pnomh Pen, y revient en tant que médecin en 1979, et le destin tragique de Bopha et de sa famille, restés sur place aux mains des Khmers rouges. Très documenté et avec un ton véridique (l’auteur a passé elle-même de longues années au Cambodge en tant qu’humanitaire), le livre est une description presque insoutenable des atrocités commises par les partisans de Pol Pot. Edith Lesprit n’épargne pas son lecteur et le confronte sans pitié aux réalités des tortures physiques et morales subies par les Cambodgiens. Plus qu’un réquisitoire, c’est d’ailleurs une description presque sociologique de la façon dont fonctionne et s’implante un mouvement totalitaire dans un pays : utilisation des enfants comme armes de guerre et délateurs, rééducation idéologique, famine organisée pour prévenir toute révolte… La face « claire » de cette histoire est représentée par les French doctors (désignant d’ailleurs toute ONG médicale quelle que soit sa nationalité tant les ONG françaises furent actives et en pointe du sauvetage humanitaire dans ces années-là) : il ne s’agit pas d’ailleurs de « Blancs » héroïques venant défendre des frères humains qu’ils considèreraient comme des inférieurs à protéger. La plupart des personnages occidentaux d’Edith Lesprit connaissent bien le Cambodge, ont des liens personnels avec des Cambodgiens, en épousent parfois ou en adoptent d’autres. Bref il n’est plus question de « nationaux » alliés ou adversaires de par leur passeport, mais d’un combat plus manichéen encore entre le Bien et le Mal absolu, celui du totalitarisme, auquel s’oppose l’humanisme qui semble quelquefois un peu impuissant, d’une poignée de médecins et soignants s’occupant des survivants. Il y a aussi un très grand amour de ce pays qui transparaît dans le livre. C’est parce que Matthieu Lesage ne peut oublier ni le Cambodge ni ses amis qu’il retourne là-bas en tant que médecin. La déchirure de l’exil qu’ont connue les rapatriés d’Algérie ou d’Indochine peut être ainsi résolue, semble dire l’auteur, une fois les conflits dépassés. Il est d’ailleurs vrai que la fin du colonialisme n’a pas été la fin de la présence française dans ses anciens territoires, les soldats, les fonctionnaires, les colons ont été remplacés par des troupes de « secours » comme en Afrique, des ONG médicales, éducatives, agronomiques. Ainsi les Signe de Piste des années 70 et 80 ne se complaisent pas dans un colonialisme nostalgique mais épousent au contraire l’idéal humanitaire et l’aide au développement, qui a d’ailleurs beaucoup de valeurs et de points communs avec l’idéal scout d’entraide, de B.A, de générosité et est tout à fait dans le ton « Signe de Piste », qui a toujours aimé les aventures exotiques et les fraternisations entre adolescents de pays et de cultures différentes. Cela montre aussi que jusqu’à la fin la collection avait su embrayer sur les problèmes contemporains et le recyclage des valeurs scoutes au profit d’autres mouvements qui pouvaient apporter un idéal finalement assez proche des adolescents. © Sandrine Alexie - Source: http://masterkouki.free.fr/themes/asie.htm#
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Le Désert sacré
Résumé L'histoire d'un jeune garçon Blanc qui se perd dans la jungle australienne. Il devra pour survivre partager la vie des Gubabingus, les derniers survivants de l'âge de la pierre taillée.
Le désert sacré, c'est l'histoire d'un jeune garçon blanc qui se perd dans la brousse australienne. Ce pourrait être un fait divers, comme il s'en produit chaque année dans le désert. Chris, qui s'est éloigné imprudemment de la jeep en panne conduite par son frère, devra, pour survivre, partager la vie des GUBABINGUS, les derniers survivants de l'âge de la pierre taillée. Mais Chris rencontre KINDU, sa bravoure, son impétuosité, son étrange liberté. Il accompagne son ami à la chasse, il subit avec lui toutes les épreuves de l'initiation, il partage ses sacrifices, ses Joies, ses dangers. Hélas, il découvre bientôt l'affreux génocide organisé par les Blancs contre ses nouveaux amis, au nom d'intérêts sordides et de préjugés absurdes. Revenu à la "civilisation", pourra-t-il regarder les siens en face ? Christophe Mac Cullagh existe-t-il encore, ou ne reste-t-il que MOKO-MOKO, le fier chasseur gubabingu ?
Pour aller plus loin, lire la critique de Michel Bonvalet LE DESERT SACRE par Michel Bonvalet En ce temps là, Edith Lesprit se faisait appeler Eric…Pourtant 1968 était déjà passé par là et la femme enfin libérée… Sans doute pensait-elle qu’un auteur masculin de Signe de Piste était plus crédible auprès des jeunes lecteurs qu’une jeune femme ayant déjà parcouru la plus grande partie du monde. Depuis, les nouvelles éditions ont repris le prénom d’Edith et ce n’en est que mieux. Edith Lesprit a vraiment un très grand talent de conteuse. Son livre à peine ouvert nous transporte en pleine aventure dans le bush australien en compagnie des Australoïdes. On est littéralement transportés dans un monde inconnu qu’elle nous donne envie de découvrir avec elle. Une fois encore elle parle de ce qu’elle connaît bien puisqu’elle a côtoyé et vécu avec la tribu des Gubabingus au cours d’un séjour d’étude ethnographique sur les Aborigènes d’Australie. Son récit est admirablement documenté. Les mœurs, les coutumes, les dialectes, la nourriture, les armes et les rites initiatiques, tout est fidèlement décrit et inclus dans ce roman au fur et à mesure du déroulement de l’histoire. Afin de justifier ce documentaire qui nous donne une autre vision de ces êtres frustres qu’on disait il y a encore peu de temps sauvages, alors qu’ils ne sont que primitifs et désireux de conserver cette liberté qu’ils cultivent dans une itinérance permanente, l’auteur a imaginé l’aventure d’un jeune garçon de 15 ans, Christopher Mac Cullagh. Au cours d’un voyage en jeep avec Mark, son frère aîné, dans le désert australien, il se retrouve seul auprès du véhicule en panne tandis que son frère part chercher du secours à plus de cent kilomètres. Le soleil, la soif ont raison de lui et c’est un corps inanimé que découvre Kindu le jeune fils du chef de la tribu des Gubabingus Soigné, nourri, adopté par le chef comme son second fils, Chris va devenir au fil des mois un véritable aborigène sous le nom de Moko-Moko. Pendant plus d’un an, il va partager la vie de la tribu nomade, il sera même initié aux rites secrets et recevra les tatouages rituels faisant de lui un véritable guerrier. Il prendra conscience du racisme envers ces peuplades pacifiques mais dérangeantes par leur refus de la civilisation blanche et de leur extermination progressive jusqu'en 1962 quand ils ont obtenu des droits sur les territoires qu'ils occupaient depuis plusieurs milliers d'années (on pense également aux indiens d’Amazone, entre autres). Bien sûr, Moko-Moko devra retourner vers les siens au prix d’un grand déchirement, laissant la tribu à sa liberté et à ses grands espaces. Edith Lesprit nous dévoile la vie des Australoïdes demeurés à l’âge de pierre, avec force détails y compris dans ce qui peut nous paraître cruel comme l’abandon des vieux ou la suppression d’un nouveau né jumeau pour réguler leur population. Rien ne nous est épargné des dangers du bush et du désert : serpents, scorpions, crocodiles mangeurs d’enfants… Il y a du Yug, du Longue piste dans ce roman qui a pris sa place parmi les classiques de Signe de Piste et qui a reçu le « Prix de la joie de vivre par le livre en 1976. » Je ne saurai que trop recommander à ceux qui ne l’ont pas encore lu de plonger dans cet univers mal connu. Il vaut cent fois mieux qu’une télé réalité spécialisée dans l’art de survivre. © Michel Bonvalet - http://www.jeuxdepiste.com/lectures_pour_tous/desert.html
* Reliure : Broché
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