Groupe d’extraction tibéto-birmane, ils vivent dans les montagnes à plus de 1.200 mètres d’altitude.
Leurs huttes sont construites à même le sol, face au soleil levant. Elles sont faites de bambou, chaume ou feuilles de latanier. Associables, ils n’aiment pas que des étrangers viennent les voir, surtout d’altitude inférieure, car cela amène des démons néfastes. Ils sont animistes.
Ils produisent de l’opium, mais sont de faibles consommateurs, ils vendent quasiment toute leur récolte. Cette vente est l’une des rares raisons pour lesquelles ils acceptent des visiteurs car ils ne quittent jamais leur village, même pour le commerce.
Ils vivent de l’élevage et mangent du chien. Les vierges sont déflorées par le « aw shaw », mâle officiel du village ou du cercle de villages, lors d’une cérémonie religieuse.
Un homme peut avoir plusieurs femmes et les jeunes filles peuvent être vendues comme esclave. Ce sont les femmes qui font tout le travail, avec les enfants, aux champs et à la maison, pendant que les hommes fument et discutent.
Les hommes Akhas ont le crâne rasé et une petite natte sans laquelle ils croient qu’ils deviennent fous. Pour les plus fortes punitions, une femme peut être lapidée à mort alors que la punition égale à la peine de mort pour un homme est de lui couper sa natte de cheveux. L’effet psychologique est assez fort pour le rendre fou.
Edith a rencontré les Akhas au Laos, mais leurs tribus sont étendues jusqu’en Chine et en Thaïlande. Dans ces deux derniers pays, leurs terres ont été fréquemment saisies par les autorités.
Au Laos, ils vivent dans des montagnes très difficiles d’accès, entre tradition et modernité. Ils ont su préserver la plus grande partie de leur culture et accueillent même parfois des touristes. L’un d’entre eux note sur Internet que, parmi les décorations qui ornaient les coiffes des femmes, scintillaient des morceaux de cannettes de soda ! Nous serons rassurés d’apprendre, par ce même touriste, que les hommes sont aujourd’hui « plus tournés vers le monde civilisé des plaines. »
Extrait du site internet : « Quelle surprise d’apprendre que la veille, la moitié du village était rassemblée dans la maison du chef pour regarder un film allemand doublé en thaï puis un DVD de karaoké lao!!! Cela semble incroyable de ce village qui n’est pas alimenté en électricité. Chacun apporte sa contribution pour participer à l’acquisition du matériel. » |