Une histoire
 
Rodolphe Salis, gentilhomme cabaretier, ouvre son Chat Noir en 1881 à Pigalle. Cet entrepreneur a besoin d’artistes pour animer son cabaret. Affaire conclue avec les Hydropathes d’Émile Goudeau. La Bohème du Quartier Latin change de rive. L’âge d’or de Montmartre commence.
Un cabaret éclectique, haut lieu de la “High Life” où se mêle le tout-Paris. Les rupins y côtoient les rapins. Du Prince de Galles à Bibi-la-Purée, sirotant une absinthe, on vient voir le théâtre d’ombres, écouter chansonniers, musiciens et poètes : Jules Jouy, Aristide Bruant, Alphonse Allais, Charles Cros, Paul Verlaine... Claude Debussy et Erik Satie font leurs gammes...
En janvier 1882, pour assurer la promotion du cabaret (dont la renommée dépasse de loin Montmartre), Salis a l’idée de créer le journal du Chat Noir. Hebdomadaire, il paraît durant 15 ans, tirant avec des pointes à 20.000 exemplaires, regroupant les meilleurs plumes et crayons du moment. Parmi les caricaturistes et dessinateurs : Caran d’Ache, Willette, Steinlen, Robida, Rivière, Auriol...