DEPAQUIT Jules
Dessinateur et illustrateur.
Sedan 14 novembre 1869 - Balan (Sedan) 11 juillet 1924.
Fils d’Edouard Depaquit, conducteur des Ponts et Chaussées.
Collaborateur de nombreux journaux satiriques, dont le “Rire”, son dessin à première vue maladroit ne manquait pas en fait d’habileté ni de souplesse, en tout cas était plein d’une fantaisie charmante.
Venu très jeune sur la Butte il fut accueilli par Rodolphe Salis au Chat Noir et habita d’abord l’hôtel du Poirier.
A l’hôtel du Tertre, au dessus du restaurant Bouscarat, il était le voisin d’Erik Satie et de son ami Pierre Mac Orlan.
Il s’installa au 30, rue Saint-Vincent, derrière le Lapin Agile et devint locataire de Bruant.
Ensuite, Depaquit prit pension chez la Belle Gabrielle, café tenu par Marie Vizier, en même temps qu’Utrillo et Tiret-Bognet.
Premier maire de la Commune Libre de Montmartre, fondée le 11 avril 1920, avec Pierre Labric, journaliste, le poète beauceron Maurice Hallé et Raoul Guérin, à la suite d’une réunion tenue dans la salle dite “réservée” du Lapin Agile.
Depaquit, vêtu d’une redingote serrée à la taille, d’une écharpe rouge et verte, le chef surmonté d’un chapeau haut de forme et les pieds chaussés de sabots, présidait avec la plus grande dignité les cérémonies organisées sur le territoire de la Commune Libre : entre autres, la Corrida de la “Vache Enragée”, organe officiel de la Commune, le Critérium des Vieux Jetons, et la Foire aux Croûtes, inaugurée le 17 avril 1921.
Cette Foire était plus qu’un canular, elle a permis à de nombreux et parfois excellents artistes d’exposer.
L’idée fut reprise par Pierre Labric, Maire de la Commune Libre du Vieux-Montmartre depuis 1929, sous le nom de Salon de Toile, cette fois sous un chapiteau.
Il avait illustré “l’Eponge en porcelaine” de Vincent Hyspa, et une “Histoire de France” à l’usage des grands enfants.
Depaquit menait joyeuse vie, buvait sec et, avec son partenaire Max Jacob, a été à l’origine de nombreux canulars conformes à la tradition locale.
Il décéda à Balan, en 1924, dans la maison familiale après qu’il eut été opéré d’une adénite cervicale, et fut enterré, par ironie du sort, le jour du 14 juillet, laissant la Commune Libre orpheline, mais pas pour longtemps.
Illustration de DEPAQUIT publié dans "Le Rire" du 29.06.1895
Illustration de DEPAQUIT publié dans "Le Rire" du 23.11.1895
Illustration de DEPAQUIT publié dans "Le Rire" du 02.02.1895
Depaquit au centre
Depaquit par Depaquit
" La Vache Enragée "
Frédé par Depaquit